Les organisations syndicales de l’éducation réunies en intersyndicale lundi 29 août (CNT, FNEC-FO, MNL, UNSA, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNEP-FSU, SUD Éducation Isère, SUD Lutte des classes) appellent à un rassemblement ce jeudi 1er septembre à 17h30 au rectorat de Grenoble avec la tenue d’une AG et d’une conférence de presse afin de recenser et dénoncer les dysfonctionnements de cette rentrée scolaire (moyens, manque de personnels, statuts, effectifs, conditions de travail, salaires…)
À l’issue de cette AG nous déciderons des actions à venir y compris par le recours à la grève pour défendre le service public d’éducation.

En effet, la rentrée s’annonce une nouvelle fois compliquée : au 22/08, le rectorat de Grenoble publiait une liste des postes complets ou partiels à pourvoir dans le second degré. Au total, ce sont 330 équivalents temps plein d’enseignant et 12 postes de CPE qui sont pour l’instant sans personnel. On manque donc d’enseignant·es et de personnels, alors même que le nombre de postes offerts a diminué une fois de plus pour la rentrée 2022.

Dans le 1er degré, dès le mois de juin 40 contractuel.les étaient recruté.es pour pallier le manque de professeurs des Ecoles, mais cenombre est appelé à augmenter dès la rentrée, tant les personnels manquent à l’appel. Et déjà, parmi les contractuel.les, certain.es renoncent finalement à s’engager dans ces missions de haute technicité, exigeantes et essentielles, faute d’une rémunération et de conditions de travail à la hauteur. De plus en plus rares sont, aujourd’hui, les collègues prêt.es à exercer le plus beau métier du monde dans de telles conditions !

La stratégie du ministère vise à recruter des contractuel·les, qui grâce à une journée de formation, maitriseront parfaitement notre métier et seront à même d’enseigner. Qui oserait recruter ingénieur·es ou médecins après une journée de formation?

Quand les enseignant·es demandent d’être revalorisé·es et respecté·es, on sous-entend que n’importe qui peut être enseignant·e sans la moindre expertise.

Loin de nous en prendre aux personnes qui sont recrutées et qui désirent enseigner, nous dénonçons le recours massif aux contractuel·les (porté à un objectif de 40 % dans la fonction publique par la loi de 2019), qui signifie surtout la précarisation des travailleuses et des travailleurs et la déqualification de notre métier. C’est de ce fait l’exigence même de la qualité de l’enseignement dispensé pour toutes et pour tous qui est attaquée.

Dès lors, comment palier la crise de recrutement que nous connaissons? Comment faire pour que plus jamais près de 3700 postes ne soient pas pourvus dans les concours de recrutement des enseignants?

La réponse est simple : Revalorisation de tous les salaires par une réelle augmentation du point d’indice, pour les enseignant·es, CPE, Psy-EN, AED, AESH.

Pour défendre nos métiers et nos conditions d’exercice, retrouvons-nous le jeudi 1/09 devant le rectorat en Assemblée Générale.