Les 20 chefs d’État les plus puissants de la planète, qui se réuniront les 3 et 4 novembre à Cannes :
ne cessent de rassurer les marchés sans chercher à les désarmer,
organisent le partage et le pillage de la planète au détriment des peuples,
ne remettent en question d’aucune façon, le modèle économique dominant,
défendent des politiques qui favorisent le chômage, la baisse de salaires, la précarité, et la privatisation des services publics.
En continuant d’affirmer leur confiance en la supériorité du marché, le G20 et les États transforment une dette privée, celles des banques, en dette publique qui sera payée par les peuples avec la mise en place de plans d’austérité.
Dette et austérité : ce sont les peuples qui trinquent !
Le G20 (avec le Fonds Monétaire International et la Banque Centrale Européenne !) continue à favoriser un capitalisme agressif qui accumule les profits en dépossédant les peuples de leurs droits et en pillant les ressources naturelles de la planète. Les « plans de sauvetage » imposent une politique d’austérité impitoyable en Europe :
Casse des services publics (privatisations)
Baisse des salaires, hausse de la précarité et du chômage
Réduction du nombre de fonctionnaires
Baisse des dépenses pour : l’éducation, la protection sociale, la santé,
les retraites, l’aide aux plus démunis.
Au final c’est nous qui devons nous serrer la ceinture pour permettre aux grandes banques et aux marchés de renouer avec leurs profits extraordinaires.
Les profits restent privés, les pertes c’est nous qui les payons !
Cette politique ne résout rien, elle inflige des sacrifices considérables aux populations et maintient les pays dans la récession économique. Il est urgent de mettre en place une politique permettant de satisfaire les besoins sociaux et de faire face aux défis écologiques.
Changement climatique : les G8/G20 contournent l’ONU et continuent de nous enfumer !
Les négociations sur le climat se font normalement dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique (193 États). Cette institution, malgré ses limites, permettrait d’élaborer une justice climatique tenant compte des responsabilités et des risques plus ou moins grands de chaque État.
Les États des G8-G20 ont contourné cet espace de négociation et ont préféré négocier entre grandes puissances. Ils ont refusé tout engagement contraignant et ont même créé de nouvelles opportunités de profits et de spéculation au nom du climat ! Avec le marché des droits à polluer, la finance a trouvé un terrain de jeu supplémentaire.
Les alternatives sont nombreuses :
Reconnaissance de la « dette climatique » des pays industrialisés par
rapport aux pays en développement
Abandon des politiques d’extraction incontrôlées
Soutien à l’agriculture de proximité
Taxes sur les émissions de gaz …
Propositions de « l’accord des peuples » issu de la première conférence mondiale des peuples de Cochabamba (Bolivie), réclamant entre autres un référendum mondial sur la question du changement climatique.
La régulation financière : le mensonge du G20 !
Coût de la crise (plans de sauvetage + récessions) : 11900 Mds $ (source FMI)
Augmentation de la dette des pays du G7 : de 70 % à 110 % du PIB.
Malgré les annonces, aucune véritable régulation de la finance : les banques, les fonds spéculatifs peuvent continuer à spéculer, les paradis fiscaux n’ont rien à craindre et les bonus sont encore généreusement distribués (144 Mds $ aux États-Unis sur 9 mois en 2010).
La réforme du système monétaire international est incontournable !
Taxation des transactions financières
Renforcement de la réglementation
Fermeture des paradis fiscaux
Annulation des dettes illégitimes au Sud comme au Nord
Nourrir les peuples, pas le capital !
Les prix des produits alimentaires flambent à cause de :
La baisse des stocks imputable aux États-Unis et à l’Union européenne.
La spéculation sur les marchés agricoles qui concerne aujourd’hui 90 % des transactions.
L’augmentation de la production d’agrocarburants.
De plus dans le cadre des négociations de l’OMC, les pays du Nord réclament la baisse des droits de douane des pays du Sud, tout en continuant à protéger fortement leur agriculture.
Au lieu de proposer la constitution de stocks céréaliers permettant de réguler les fluctuations, ainsi qu’un prix garanti aux agriculteurs le G20 se contente de proposer « une transparence accrue » sur les marchés et un « dialogue amélioré » entre producteurs et consommateurs !
Il est URGENT de reconstruire des politiques agricoles basées sur :
La souveraineté alimentaire
La garantie de prix rémunérateurs aux agriculteurs
La planète n’appartient pas aux multinationales !
Le G8 qui s’est tenu fin mai à Deauville a promis des milliards de dollars d’aide en faveur des pays du « Printemps arabe ». Mais des milliards pour qui ?
Outre que l’on attend de voir ce que valent des promesses qui vont être renouvelées au G20 à grand renfort de publicité, on sait qu’il s’agit en fait d’imposer à la Tunisie et à l’Égypte la gouvernance économique du FMI avec, comme toujours, les mêmes recettes néolibérales et les mêmes plans d’austérité sociale… afin d’y créer « un environnement favorable au secteur privé », en clair, favorable aux multinationales
et, bien entendu, sans consulter les peuples.
Si l’on veut aider la révolution tunisienne, commençons par aider ses enfants qui au péril de leur vie ont immigré vers l’Italie et la France car ils feront au moins vivre leurs familles privées de ressources.
Non à l’Europe forteresse !
Arrêtons d’enfermer les hommes et les femmes qui cherchent à survivre en s’exilant.
La mise en rétention est totalement contraire aux libertés fondamentales et notamment à celle de circuler, inscrite en toutes lettres dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
La solidarité passe avant la recherche du profit !
A Grenoble comme ailleurs des citoyens issus d’associations, de syndicats, d’organisations politiques se rassemblent pour démontrer la démission du G20 face à la finance et aux banques.
Ce collectif cherchera à rencontrer la population sur les places et les marchés
mais aussi :
au Campus le 27 septembre à 18h à Ève lors de la rentrée étudiante,
le 11 octobre au matin lors de la journée d’action intersyndicale,
le 13 octobre à 20 h à la maison diocésaine à Grenoble lors d’un débat sur les paradis fiscaux organisé par CCFD et Oxfam,
le 14 octobre à la Maison des associations lors d’un débat sur les dettes au Nord et au Sud, organisé par le CADTM Isère et Attac Isère,
du 17 au 19 octobre à l’esplanade lors du festival Rocktambule.
En réponse au G20 de Cannes, nous nous mobiliserons à Nice du 1er au 4 novembre 2011 pour réussir le « Forum des peuples » :
Grande manifestation le mardi après midi du 1er novembre et concert le soir,
Meetings et actions de rue les trois autres jours dont le Tribunal de la finance et une action contre les paradis fiscaux à Monaco.
Info pratique :
Pour la manifestation du 1er novembre à Nice, le collectif organise un transport par car depuis Grenoble gare routière, départ 7h30 retour 0h30 (27 euros AR)
Contact : attac38@attac.org
Envoyer le chèque pour l’inscription (date limite le 15 octobre) à :
attac-Isère, Maison des Associations
6, rue Berthe de Boissieux – 38000 Grenoble
http://www.mobilisationsg8g20.org
Face au G20 ! Tous à Nice du 1er au 4 novembre 2011
Collectif contre le G20 de Cannes
Signataires : Amis de la Terre Isère, Attac-isère, CADTM, CCFD, CIIP, CONF 38, FSU 38, Greenpeace, IRAN Solidarités, NPA, Oxfam, PAG 38, SUD Solidaires Isère, Survie Isère, ….