Les organisations syndicales de la fonction publique en Isère CFDT – CFTC – CFE CGC – CGT – FO – FSU – SOLIDAIRES – UNSA ont appelé l’ensemble des agents des trois fonctions publiques à se mobiliser fortement ce mardi 31 mai 2011.

Nous sommes aujourd’hui en manifestation à Grenoble pour condamner la politique d’austérité salariale menée par le gouvernement à l’égard des agents publics.

Cette politique aggrave encore un contexte marqué par les suppressions d’emplois et la dégradation des conditions de travail. Depuis des mois les mobilisations sectorielles se poursuivent dans la territoriale, l’hospitalière, les ministères (éducation, justice, travail et Pôle-Emploi, environnement, culture, agriculture…)

Rappel de quelques dates :

"-" En décembre 2010 et janvier 2011, des initiatives syndicales contre la précarité dans la fonction publique.

"-" Le 9 décembre puis le 29 mars, les infirmières scolaires demandaient la reconnaissance professionnelle par la catégorie A

"-" Le 12 mai, la filière sages-femmes était dans l’action

"-" Le 18 mai, c’était les psychologues,

"-" Jeudi dernier, 26 mai, mobilisation pour exiger un plan d’urgence pour la justice et l’administration pénitentiaire

"-" L’éducation nationale, fortement touchée par les réductions d’emplois et les réformes destructrices, a vu de nombreuses journées de mobilisations, grèves et manifestations depuis janvier, qui se poursuivaient encore les 11 et 18 mai.
"-" Le 16 juin, s’annonce une forte mobilisation nationale à Paris pour les personnels sociaux et éducatifs.

Citons aussi la journée européenne d’action organisée par la CES le 21 juin, pour le renforcement du modèle social en Europe. A Grenoble, compte tenu de l’importance de la fête de la musique, un rassemblement est décidé pour le lendemain mercredi 22 juin, à 17h30 place Grenette.

Comme pour les retraites, avec l’ensemble des salariés, le message est clair : Ce n’est pas à nous de payer la crise !

Alors que le gouvernement vient d’alléger l’impôt sur la fortune, privant l’État de 900 millions d’euros par an, il impose la rigueur salariale pour les personnels de la Fonction publique avec la confirmation du gel de la valeur du point d’indice en 2011, 2012 et 2013. Le gouvernement accepte donc de voir le pouvoir d’achat de 5 millions de salariés poursuivre sa dégringolade : -10% en dix ans. Il choisit de laisser le salaire minimum de la Fonction publique être vraisemblablement rattrapé par le SMIC en juillet prochain pour la 12ème fois depuis juillet 2000 !

Prétendre que le pouvoir d’achat des agents publics aurait augmenté de 10 % depuis 2007 relève de la provocation : les ministres s’abritent derrière des mesures d’individualisation (primes, GIPA, heures supplémentaires…) qui ne concernent pas tous les personnels et dont les effets sont particulièrement inégalitaires, au détriment des plus jeunes, des femmes, des catégories les moins rémunérées.

Augmenter les salaires, c’est mieux partager les richesses produites. Augmenter les salaires dans la Fonction publique, c’est nécessaire, juste et possible !

Les organisations syndicales réaffirment fortement leur attachement au point d’indice, élément central et prioritaire en matière salariale dans la Fonction publique. En effet, seule la progression du point d’indice permet véritablement de compenser l’inflation et d’assurer une réelle augmentation des salaires, pour tous les fonctionnaires et agents contractuels. C’est pourquoi les organisations syndicales exigent une augmentation immédiate et conséquente du point d’indice, suivie de l’ouverture d’une véritable négociation sur :
"-" le rattrapage de la valeur du point d’indice par rapport aux prix ;

"-" une revalorisation des grilles indiciaires pour rémunérer les qualifications réelles,
"-" une véritable politique salariale dans la Fonction publique