Le doute s’installe dans le gouvernement et le patronat du fait de la participation des salariés toujours plus importante dans les grèves et les manifestations et de leur détermination à se faire entendre sur leur lieu de travail et de vie.
La crise économique, sociale et écologique touche tout le monde. En plus des salariés victimes de plans sociaux ou d’annonces de plans sociaux, il y a celles et ceux, plus nombreux, concernés par la perte de leur emploi précaire ou parce que travaillant dans de très petites entreprises dans lesquelles les droits pour se défendre sont limités ou inexistants.
L’actualité s’en fait l’écho tous les jours : les salariés agissent ensemble pour leurs revendications, dans les entreprises où tombent les plans sociaux pour faire reculer les directions sur leurs projets.
Les fonctionnaires ne sont pas en reste, eux, dont on voudrait nous faire croire qu’ils sont un poids pour la société alors que nous avons besoin de plus de moyens humains et financiers dans l’enseignement, au CNRS, dans les hôpitaux, à la Poste, etc.
Le niveau des pensions, les conditions d’accès aux soins, aux maisons de retraite, au logement, assombrissent le quotidien des retraités.
Même chose pour les jeunes qui se battent par milliers pour conserver un enseignement de qualité, pour leur autonomie, leur logement, pour un avenir professionnel sécurisé alors que dans le même temps des milliards ont été distribués aux banques sans contrepartie réelle afin de venir au secours du capitalisme.
Au nom d’une prétendue modernité, le gouvernement ambitionne de revenir à une France du début du 20ème siècle. Conscient que la misère grandissante ne manquera pas de provoquer colère et révolte, l’État étend et perfectionne ses outils de contrôle social (fichage de la population, vidéo-surveillance, atteinte au droit de manifester…).
Devant ces attaques sans précédent, il est urgent d’organiser une riposte massive. La stigmatisation des sans-papiers, absolument indigne et intolérable, est combattue résolument par de nombreux citoyens et organisations, et par les sans papiers eux-mêmes qui s’organisent d’une façon autonome et qui, au niveau du travail, n’hésitent pas à faire grève (actuellement 6 000 grévistes en région parisienne) et à occuper leurs lieux de travail pour exiger leur régularisation immédiate.
Nous devons aussi agir pour la reconnaissance, enfin !, du droit de vote et d’éligibilité de tous les résidents étrangers installés durablement en France.
Nous ne pouvons accepter que se fasse, en notre nom, cette ignominieuse chasse à l’homme et à l’enfant organisée par le gouvernement. Nous ne pouvons accepter la mort d’hommes et de femmes prêts à tout pour échapper aux contrôles de police et nous ne pouvons accepter que soient reconduits à la frontière des hommes, des femmes et des enfants menacés dans leur pays d’origine. Nous ne pouvons tolérer ce discours xénophobe, haineux, de désignation de boucs émissaires que diffuse le gouvernement.
Ce 1er mai doit être aussi un appel à la paix, à l’arrêt de la guerre en Irak et en Afghanistan, ainsi qu’à la liberté des peuples opprimés (peuples palestinien, hondurien, tchétchène…). Ainsi qu’à un tout autre développement, au Nord et au Sud, solidaire et « durable », fondé sur l’annulation de la dette du Tiers-Monde et la satisfaction universelle des besoins fondamentaux de tous les êtres humains.
Notre combat internationaliste est celui de toutes et de tous, de toutes les couleurs, d’ici et d’ailleurs. Refusons le nivellement par le bas. C’est en conservant nos avancées sociales acquises par les luttes et en les développant que nous pourrons aider les plus pauvres. Et c’est en s’emparant de cet héritage que nous iront vers plus de justice sociale par un nouveau et vaste mouvement social, culturel et politique plus démocratique, plus participatif et plus solidaire.
Samedi 1er mai à 10h, Grande manifestation unitaire
Grenoble : Place de la Gare – Arrivée Place de Verdun- Stands restauration/buvette – Animations – Concert avec FREE SON
Même heure, parking de l’Oiselet à Bourgoin-Jallieu, place des Halles à La Tour du Pin, place de la République à Roussillon (avec paella géante à l’arrivée) et Mairie à Vienne
Syndicats : CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires
Associations : AC ! [Agir contre le Chômage], AFPS [Association France Palestine solidarité], Amis du Travailleur Alpin, ATTAC Isère, CIIP [Centre d’Information Inter-Peuples], Clubs UNESCO, Collectif ALBA [Alliance bolivarienne pour les peuples de nos Amériques], Coordination iséroise de soutien aux sans papiers, FAL 38 [France Amérique Latine], Fréquence commune – UFAL, LIFPL [Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté], Ligue des Droits de l’Homme, LDDHI (Ligue défense des droits de l’homme en Iran), RESF 38