NOUS JETTERONS UNE FLEUR DANS L’ISERE à la mémoire des centaines de manifestants algériens massacrés le 17 octobre 1961 à Paris
C’est pour revendiquer leur droit à l’égalité et la dignité, refuser le couvre-feu raciste imposé aux algériens, affirmer le droit du peuple algérien à maîtriser son destin, que des milliers d’Algériens ont manifesté pacifiquement dans Paris, le 17 octobre 1961. C’est pour étouffer dans le sang ces revendications qu’ils furent massacrés, jetés dans la Seine ou gravement blessés par des policiers sous les ordres de Maurice Papon, préfet de police à Paris. Ce fut en vain, cela n’empêcha pas le peuple algérien de gagner son indépendance dans les mois qui suivirent.
Le combat des manifestants du 17 octobre 1961 n’est pas fini !
Du 17 octobre 1961 à octobre 2012, un même combat des peuples : dictatures balayées en Tunisie, Égypte, actions de masse dans le monde arabe, Indignés de Grèce, d’Espagne, du Portugal, des États-Unis, résistance palestinienne… Le combat pour la dignité, la justice sociale, la démocratie et la liberté est toujours d’actualité et est partagé par tous les peuples.
Rompre avec une politique discriminatoire
Sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, la politique de l’État français a été ouvertement discriminatoire voire raciste envers les étrangers, avec ou sans papiers, en menant une chasse honteuse aux Roms.
Par ailleurs, des cérémonies en hommage aux activistes de l’OAS sont régulièrement célébrées.
Tout cela est lourd de dangers pour la démocratie.
Malheureusement, sous le gouvernement actuel, les destructions brutales de camps de Roms, les expulsions de sans-papiers ont continué comme avant l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Ce n’est pas tolérable.
Il est temps que le gouvernement français rompe clairement et définitivement avec cette politique discriminatoire, pour affirmer l’égalité de droits entre Français et étrangers. La promesse du droit de vote pour les résidents étrangers doit enfin être tenue.
L’état français doit reconnaître les crimes commis pendant la période coloniale, en Algérie et en France. Le massacre du 17 octobre 1961 doit être enfin reconnu officiellement.
Manifestons pour
exiger que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans les massacres liés à la colonisation, notamment dans celui du 17 octobre 1961
condamner toute complaisance vis-à-vis de l’OAS et des nostalgiques de l’ordre colonial
affirmer le droit des migrants à vivre en France dans la dignité et sans subir de discriminations
refuser les discours xénophobes, racistes, colonialistes
être solidaires des combats des peuples pour leurs droits
Appel soutenu par : ADES, Les Alternatifs, Europe Écologie Les Verts Grenoble, la FASE, NPA 38, Gauche Unitaire, PAG 38, PCF, PCOF, PG 38, PIR, RNG Échirolles, ADAFL, AFPS, APF, AFRIC’IMPACT, Algérie au Coeur Isère, AMAL, ANPROMEVO, Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et de leurs amis, ATTAC, Cercle Laïque, CIIP, Comité isérois de soutien aux sans papiers, Comité contre la traite négrière et l’esclavage, CSRA, Coup de Soleil en Rhône-Alpes, LDH 38, Ligue pour la défense des droits de l’Homme en Iran, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement de la Paix-Isère, MRAP 38, Nil Isère, ODTI, Ras L’Front Isère, SOS Racisme 38, Survie Isère, FSU 38, CGT 38, Solidaires 38