Des plans de licenciements sont annoncés quotidiennement et nous comptons 1 000 chômeurs supplémentaires tous les jours. La lutte contre le chômage appelle à une rupture avec les politiques d’austérité et de rigueur préjudiciables à l’emploi. Ce n’est pas en développant la précarité chez les travailleurs et dans la jeunesse que l’on résoudra le problème du chômage.
Pourtant, le Medef et les syndicats signataires minoritaires veulent encore plus de facilités pour licencier en s’attaquant au code du travail grâce à l’accord signé le 11 janvier 2013. Le gouvernement, à l’occasion du Conseil des Ministres du 6 mars veut transposer dans la loi cet accord d’une très grande nocivité pour les salariés.
Cet accord, illégitime car refusé par 2 des 3 grandes organisations syndicales confédérales, organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs, au bénéfice des employeurs.
Nous devons nous mobiliser pour que cet accord ne soit pas retranscrit dans la loi.
Mobile ou viré (article 15) : Les salariés pourront être licenciés pour motif personnel en cas de refus de mobilité sur un autre lieu de travail.
Généralisation du chantage à l’emploi (article 18) : Les salariés qui refusent l’application d’un accord collectif de baisse de salaires et/ou d’augmentation du temps de travail seront licenciés pour motif économique individuel. Le motif du licenciement sera inattaquable.
Faciliter les licenciements (article20) : Le patronat pourra décider de la procédure de licenciement et du contenu du plan social par simple accord d’entreprise. Il pourra licencier plus facilement et plus rapidement.
L’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors que la précarité de l’emploi concerne très majoritairement les femmes : temps partiel, CDD, chômage, sous-emploi.
La flexibilité prônée par le MEDEF risque de se traduire par une augmentation du nombre de jeunes sans aucune activité ni ressource. Les moins de 25 ans n’auront accès ni au RSA ni aux indemnités chômage.
Les patrons à l’abri des juges (titre V) : Pour la contestation des licenciements au Conseil des Prud’hommes, la durée de recours juridique est réduite de 5 ans à 24 ou 36 mois. Le montant des indemnités seront limitées. C’est une mesure injuste qui favorisera l’impunité patronale.
Cette journée nationale doit exprimer un refus de l’austérité et de la flexibilité ; l’exigence de réponses nouvelles pour les droits sociaux, l’emploi, l’augmentation des salaires et des pensions.
Le mardi 5 mars 2013
Du privé ou du public, tous dans l’action, tous dans la grève, pour empêcher un recul social sans précédent du droit du travail des salariés.
Manifestations :
Grenoble : 10h, croisement Foch / Jean Jaurès
Bourgoin-Jallieu / Villefontaine : 10h30, Bd de Villefontaine, Ferme de la Croix *
Vienne : 14h30, 9 rue de la Table Ronde *
(* permanences parlementaires)
Voir aussi : Un ANI qui vous veut du mal