Le succès des mobilisations contre la « loi travail » les 9, 17, 24, 31 mars, les 5, 9 et 28 avril et le 1er mai nous conforte dans notre action de revendiquer un autre avenir que celui de la précarité.
Lors de ces journées, de nombreux salariés du public et du privé étaient en grève dans les cortèges, à Grenoble, à Bourgoin-Jallieu, à Vienne et à Roussillon. Les organisations de travailleurs et de jeunesse, avec les demandeurs d’emploi, les précaires et les retraités dénoncent les conséquences tragiques qu’aurait une telle loi pour notre pays.
Cette loi est génératrice, notamment avec l’inversion de la « hiérarchie des normes », de l’application de la loi du plus fort dans l’entreprise. Elle légalise encore plus la violence sociale.
Ces journées d’actions sont des étapes et l’occasion de mettre en lumière un autre projet de société que celui de l’austérité, du chômage de masse et du tout sécuritaire.
Concernant le ton donné par les médias et le gouvernement pour résumer la puissance de ces mobilisations à de simple bandes de casseurs, occultant les grèves de nombreux salariés des entreprises du département, c’est inadmissible. De même que la provocation du 1er ministre, Manuel Valls, en renversant sa propre responsabilité de la violence issue sa politique sur les organisations syndicales.
Nous le redisons, la répression exercée à l’encontre des militants syndicaux, et de toute personne exerçant son droit de s’organiser et de manifester, est inacceptable.
Les syndicalistes arrêtés de façon injustifiée et arbitraire lors des manifestations dans le cadre de la mobilisation contre la loi « travail » et sur le coup de comparution immédiate pour des accusations formulées mensongères doivent être relâchés.
Nous condamnons fermement les arrestations, les gardes à vue sommaires, tout autant que les comparutions immédiates, symbole d’une justice expéditive. Nous exprimons toute notre solidarité envers ces militants, arrêtés alors qu’ils exerçaient légitimement leur droit à manifester.
Les syndicats signataires de ce courrier condamnent les violences policières exercées prioritairement en direction de la jeunesse, quelles que soient les circonstances. « La police ne doit pas frapper nos enfants, elle doit les protéger ».
Aussi, nous rappelons que les pouvoirs publics, garants de l’État de droit, doivent assurer la protection de toutes et tous et doivent permettre à celles et ceux qui le souhaitent, de manifester dans de bonnes conditions.
La répression et la peur entretenue par le gouvernement ne nous fera pas céder sur nos revendications légitimes, c’est pourquoi nous continuerons à mobiliser dans les entreprises, et au-delà, pour faire grandir le rapport de force dans la rue.
Le 3 mai, débutera la discussion parlementaire autour de la loi à l’Assemblée nationale, c’est pourquoi les organisations signataires appellent à un large rassemblent ce jour-là devant la Chambre du commerce et de l’industrie (CCI) de l’Isère de 11h à 14h pour une conférence de presse autour des enjeux de la loi travail.
Nous comptons sur la participation des médias privés et publics pour permettre aux Isérois-e-s le débat que toutes et tous méritent.