Les organisations de la Fonction publique et lycéennes

CGT FO FSU Solidaires UNSA UNL

LE SERVICE PUBLIC EST NOTRE RICHESSE, MOBILISONS-NOUS !

Mardi 29 avril – de 12h à 14h, devant la Préfecture de l’Isère.

150 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire, une crise du logement sans précédent depuis les années 1950, des inégalités qui se creusent de façon dramatique, des enjeux environnementaux colossaux, le défi démographique, l’innovation et la croissance à la traîne… Dans un tel contexte, chercher à accroître l’efficacité de l’action publique, c’est mieux mettre en œuvre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Cela exige que la satisfaction des besoins essentiels soit reconnue comme un droit fondamental. Cela implique le choix d’une société solidaire, la maîtrise des biens communs et l’activité efficace de Services publics indispensables au développement économique, social et culturel. Face à la montée des inégalités, ils sont garants de l’exercice effectif des droits.

L’intérêt général a besoin de personnels dont la qualification soit reconnue, présents sur tout le territoire et non de salariés interchangeables et corvéables à merci ; de solidarité et non de concurrence ; de stabilité et non de précarité ; de sens des responsabilités et non de docilité ; d’indépendance et non de soumission aux intérêts privés. Toutes choses que le statut des fonctionnaires, mis en œuvre depuis la Libération, a contribué à réaliser.

Cependant, des décrets datés du 17 avril et publiés au JO du 19 confirment au contraire la volonté de casser ce statut :

* prime de départ volontaire pour ceux qui acceptent de quitter la FP

* prime temporaire de mobilité pour ceux qui sont déplacés à la demande de l’administration

* prime de restructuration et allocation d’aide à la mobilité du conjoint pour ceux dont le service est restructuré

* …

D’autres propositions contenues dans le rapport Silicani présenté au gouvernement pour « un nouveau modèle » de fonction publique vont dans le même sens :

* une évaluation pouvant conduire à un « licenciement » si l’agent n’est pas assez performant

* la part toujours plus grande du « mérite » dans la rémunération

la part de l’avancement automatique réduite au profit de la part liée à l’emploi occupé et à la performance des agents

* …

De fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité, une vaste opération de destruction des fondements du Service public et de la Fonction publique s’accélère sous nos yeux. La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres.

Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de la famille, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial.

Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 « la réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire »

Nous ne l’acceptons pas !

Aux cotés des usagers, des élus, qui se battent quotidiennement pour le maintien et l’amélioration de services publics de proximité :

* nous sommes partisans d’une modernisation de la Fonction publique en réponse à l’évolution marchande, inégalitaire et destructrice de la société

* nous voulons une véritable démocratisation de la décision, du contrôle et de l’évaluation associant citoyens et agents

* nous voulons une réforme fiscale assurant un financement équitable et pérenne des missions de service public

Nous réaffirmons que le statut des fonctionnaires est là pour garantir à tous les usagers la défense d’un intérêt général qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.

Nous lançons un appel à une vaste mobilisation citoyenne pour mettre un terme à cette politique destructrice. Organisons un débat démocratique, sans a priori, sur les besoins en services publics, sur les rôles respectifs de l’Etat et des collectivités locales et la place des agents publics.

Rassemblons-nous autour des valeurs de solidarité, de justice et d’efficacité économique et sociale de tous les services publics,

mardi 29 avril, de 12h à 14h, devant la Préfecture de l’Isère !