Le jeudi 28 mars 2013, comme partout en France, les organisations syndicales de retraités de l’Isère CGT / FSU / FO appellent les retraités à s’exprimer dans l’unité syndicale la plus large possible pour exiger des mesures d’urgence du gouvernement concernant le pouvoir d’achat des retraités.

L’année 2013 a commencé sous le double signe de la hausse des prix d’un coté, et de la volonté de réduire les pensions des retraités de l’autre.

Les exigences du patronat dans la négociation sur les retraites complémentaires des salariés du privé (ARRCO et AGIRC), visant à revaloriser les pensions versées par les deux régimes à un niveau inférieur de un point à l’inflation (et ce dès le 1er avril prochain et pendant trois ans) sont catastrophiques pour les retraité(e)s et futur retraité(e)s.

Nous voulons mettre en garde le gouvernement et les députés contre toute tentation de transposer ces modalités aux pensions versées par les régimes de base, la CNAV et la MSA, celle des fonctionnaires ou des régimes spéciaux.

Les campagnes de culpabilisation orchestrées caricaturent, déforment, agressent des générations de retraités et sont indignes d’une société évoluée.

Les organisations syndicales de retraités entendent rétablir la vérité sur la situation réelle des retraités.

La retraite n’est pas une aumône, mais un droit que l’on s’est ouvert en participant, par le travail à la création de richesses, des milliards d’euros sont ainsi réinjectés chaque année dans le circuit économique et bénéficient à l’ensemble de la société.

À l’appel de CGT – FSU – FO

Rassemblement des retraités

Le jeudi 28 mars 2013 à 15h

devant la permanence de Michel Issindou Député,

Membre de la commission des affaires sociales,

Rapporteur du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2013 –Assurance vieillesse

21, rue Doyen Gosse à St Martin D’Hères

Bus – ligne 11 et 33 – Arrêt « le Carina »

Lettre ouverte aux parlementaires de l’Isère

Les organisations de retraités de l’Isère USR-CGT ; SFR-FSU ; UDR-FO

Madame, Monsieur,

Les réformes passées ont, depuis de nombreuses années, dégradé le pouvoir d’achat de millions de retraités. Cette amputation va encore être accentuée par l’adoption des premières mesures gouvernementales (taxe de 0,3%, hausse de la TVA, du gaz, de l’électricité, blocage des tranches d’impôt…)

Anciens salariés, les retraités ont en leur temps contribué solidairement à l’édification de la richesse nationale. Aujourd’hui, ce n’est donc pas une aumône qu’ils quémandent mais une reconnaissance de leur juste place au sein de la société. Cela devrait se traduire par des moyens financiers afin que les retraités puissent vivre dignement leur vie de citoyens dans le cadre de la solidarité nationale. Au lieu de quoi, ils se trouvent en butte à une véritable campagne de dénigrement et de culpabilisation !

Dans le même temps, nous assistons à des milliards d’euros de cadeaux aux grandes entreprises et au maintien de mécanismes leur permettant d’échapper largement à l’impôt !

Ainsi, lors des revalorisations légalement attribués au 1er avril, nous réclamons une véritable revalorisation des pensions pour tous avec un effort supplémentaire pour les basses pensions et pour faire disparaître celles qui sont inférieures au SMIC.

Ainsi, nous dénonçons :

"-" le maintien du gel du barème de l’impôt sur le revenu.

"-" la création d’une taxe de 0,3 % qui touchera la moitié des retraités au travers d’une solidarité sélective et discriminatoire qui tourne le dos à une vraie conception de la solidarité.

"-" la hausse de la TVA qui pénalise beaucoup les plus bas revenus au regard de l’augmentation continue (au-delà de l’inflation) des dépenses contraintes, ce qui conduit de fait à une diminution supplémentaire du pouvoir d’achat.

"-" la suppression de la ½ part pour les personnes isolées.

Nous affirmons notre ferme opposition à toute possible augmentation de la CSG qui frapperait les retraités.

Concernant le coût de la santé, nous exigeons le maintien et le renforcement des structures publiques existantes (les centres hospitaliers), nous refusons les dépassements d’honoraires et nous demandons les moyens nécessaires pour l’accès aux mutuelles complémentaires de tous les retraités (15 % de nos concitoyens renoncent à se soigner pour des raisons financières !).

Quant à la prise en charge de la perte d’autonomie, elle doit être assurée par la solidarité nationale au sein de la Sécurité Sociale et financée par une cotisation progressive et universelle basée sur la totalité des revenus et non par une taxation spécifique des seuls salariés et retraités.

Vous êtes parlementaire, vous votez les lois, aussi nous nous adressons à vous pour que :

"-" vous vous engagiez à revoir le mécanisme de revalorisation des pensions dans le sens d’une prise en compte des retraités dans le partage de la richesse nationale et du progrès social.

"-" vous vous engagiez à lutter contre les inégalités croissantes en matière de santé et à vous attaquer au recul du service public de santé.

"-" vous vous engagiez à défendre la solidarité nationale assumée par tous et non par les seuls salariés et retraités.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Pour les organisations syndicales de retraités de l’Isère :
"-" Maurice Point Rivoire (USR-CGT)

"-" Elvire Delgado (SFR-FSU)

"-" Bernard Gehring (UDR-FO)