La mobilisation contre le projet de loi travail s’amplifie. La détermination des salarié-es, jeunes, précaires et retraité-es est sans faille, comme le démontre le nombre de manifestant-es et le nombre d’initiatives dans les entreprises, les sites industriels, et les zones commerciales le 26 mai.
Des mouvements massifs se sont construits chez les travailleurs, dans la jeunesse, les occupations de place se sont multipliées dans toute la France. C’est un mouvement social qui est en marche contre une loi qui renforce la domination patronale dans l’entreprise.
La violence des propos tenus par le gouvernement, le mépris à l’égard du mouvement social et son entêtement à ne pas retirer le projet de loi renforcent cette détermination.
Ce gouvernement n’a même plus le soutien de ses députés, c’est pour cela que Valls a utilisé le 49-3. Ce gouvernement, par sa gestion policière des conflits sociaux, ouvre la voie à un État encore plus répressif. Nous dénonçons une nouvelle fois les violences policières dont sont victimes les manifestants contre la loi travail.
Aucun syndicaliste ne peut soutenir l’inversion de la hiérarchie des normes, c’est-à-dire qu’un accord d’entreprise puisse être inférieur à un accord de branche. Le monde du travail est un monde marqué par la domination patronale où employeurs et salarié-es ne sont pas à égalité !
Nous savons tous très bien qu’il est plus difficile d’imposer le point de vue des travailleurs au niveau de l’entreprise qu’au niveau des branches car le rapport de force est forcément moins favorable. Nous vivons déjà des délocalisations vers des pays qui ont une législation du travail moins protectrice, avec la prédominance des accords d’entreprise, c’est la mise en place de ce mécanisme au niveau national !
La mobilisation est aujourd’hui majoritaire, l’opinion publique reste massivement défavorable au texte de loi et l’unité des organisations syndicales engagées reste intacte. De nombreux secteurs professionnels restent engagés, souvent dans un mouvement de grève reconductible, comme dans les raffineries, les centrales nucléaires, les ports, les cheminots, la RATP, les transports, etc.
Les organisations appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations :
en multipliant et en soutenant les actions décidées par les salarié-es en assemblées générales,
en déployant dès le début de la semaine prochaine la votation citoyenne décidée en intersyndicale dans les entreprises, les administrations et les lieux d’études,
en créant les conditions de la réussite d’une puissante manifestation nationale le 14 juin à Paris.
Grèves, manifestations Jeudi 2 juin 2016
14h gare Sncf Grenoble
10h place de la République à Roussillon