Nous considérons qu’il y a une grande urgence à agir sur la situation économique de la France pour réellement lutter contre l’exclusion sociale, terreau des désespoirs les plus inquiétants. C’est pourquoi il est nécessaire de défendre les acquis sociaux et d’obtenir une autre distribution des richesses produites.

La démocratie sociale ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise !

La question des seuils est maintenant posée dans le cadre de la négociation sur le dialogue social. La proposition qui est faite par le Medef vise à détruire les indispensables protections et les outils dont se sont munis les salarié-es pour se défendre, se protéger, améliorer leurs conditions de travail et à réduire un peu plus leurs droits.

Il n’y a pas de citoyenneté dans la cité sans citoyenneté au travail.

Alors que monte la souffrance des salariés, le Medef voudrait notamment faire disparaître les CHSCT pour les remplacer par d’hypothétiques commissions aux pouvoirs réduits n’exerçant pas les mêmes prérogatives et pouvoirs.

Une remise en cause des CHSCT dans le privé aurait immanquablement des répercutions dramatiques dans la fonction publique en matière de prévention de la santé

et d’amélioration des conditions de travail de ses agents.

Nous contestons le Pacte de Responsabilité voulu par le Président Hollande.

Le gouvernement accentue sa politique de cadeaux au patronat et de casse des conquêtes sociales sous prétexte de diminuer le « coût du travail ». Ce Pacte de Responsabilité dispense le patronat des cotisations sociales des entreprises destinées à la branche famille. Cela représente 35 milliards d’euros et 50 milliards de restriction sur les budgets publics. Ainsi des plans d’économies sont mis en œuvre au détriment des dépenses de santé, des hôpitaux, du remboursement des médicaments. Ils remettent en cause les services publics…

Aujourd’hui, le projet de loi Macron porté par le gouvernement répond une nouvelle fois aux exigences du MEDEF et participe complétement à la mise en oeuvre du Pacte de Responsabilité imposé par l’Union Européenne !

Le projet de loi Macron, ce texte régressif, mélange de multiples problématiques. Il

conduirait au final à déréglementer de nombreux secteurs de l’économie : travail du dimanche, travail de nuit, libéralisation du transport de voyageurs par cars (avec l’impact que l’on imagine sur l’environnement). Il faciliterait les licenciements et affaiblirait la justice prud’homale. La nouvelle organisation de l’inspection du travail porte un véritable projet de dépénalisation du droit du travail.

Cette loi aurait des conséquences particulièrement néfastes pour les femmes, majoritairement concernées par le travail dominical dans les commerces, la précarité et les temps partiels.

A contrario, il y a urgence, pour sortir de la crise et des difficultés sociales, à

"-" augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux

"-" développer les services publics afin de répondre aux besoins de la population avec une relance de l’emploi public,

"-" investir dans les infrastructures pour rendre le transport ferroviaire moins cher et plus performant,

"-" investir dans l’emploi, la formation professionnelle et initiale
"-" organiser et gagner une réelle réduction du temps de travail pour créer de l’emploi
"-" obtenir des droits nouveaux et réels pour les salariés dans les entreprises.

Dans ces conditions, les organisations départementales CGT, FO, FSU, CFE-CGC,

CFTC et Solidaires ont décidé de tenir une conférence de presse sur la base de cette

déclaration :

mardi 10 février 2015 à 11h, salle 153 du forum, bourse du travail de Grenoble.