L’UFAL, au-delà de sa signature, avec d’autres associations, syndicats et partis politiques, d’un appel à refuser le pacte budgétaire, tient à préciser les raisons qui lui sont propres pour refuser ce plongeon dans l’austérité institutionnalisée.
Les fondements du refus pour l’UFAL du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) se trouvent dans le titre IV article 11. Cet article prévoit la limitation de la souveraineté des États : il institutionnalise le fait que l’Union européenne, et notamment ses instances non élues, aura désormais un droit de regard sur toutes “les grandes réformes de politiques économiques“. Sont particulièrement visés dans cet article les droits sociaux en général, et la protection sociale des citoyens en particulier (Sécurité Sociale, retraite par répartition, chômage…), autrement dit ce qui constitue le cœur de notre société républicaine fondée sur la solidarité entre les citoyens.
À travers le TSCG, le grand appétit dus capitalisme sauvage a donc enfin trouvé les moyens et les alliés pour faire main basse sur notre Sécurité sociale et tout notre système social sans nous demander notre avis, à nous citoyens français !
Le gouvernement et le parlement sont en passe de ratifier et mettre en application le TSCG sans l’avis du peuple et en contradiction avec le programme du candidat Hollande (qui prévoyait une renégociation de ce traité). Il est prévu que son application se fera par la création institutionnelle d’un “Haut conseil des finances publiques” qui aura tout pouvoir sur les orientations budgétaires et qui dépouillera ainsi le parlement national de ses prérogatives démocratiques.
Au regard des coups tordus que nous assènent les pouvoirs successifs en France, l’UFAL est très inquiète pour les droits sociaux et le budget des familles qui sont déjà dans une situation difficile et qui, avec l’application du TSCG, vont encore se dégrader dans un très proche avenir. L’UFAL ne voit pas comment le règne de l’argent pourra régler la misère sociale qui se développe et les inégalités qui se creusent. L’alternative sociale existe pourtant ! Elle consiste notamment à ce que le gouvernement refuse le diktat des marchés financiers, à rediscuter la dette, à répartir plus justement l’impôt de chacun en fonction de ses revenus. L’UFAL ne veut pas que le peuple français subisse le même sort que le peuple grec.
C’est pourquoi l’UFAL réclame un référendum sur ce traité. Et si ce référendum ne devait pas avoir lieu, l’UFAL demande aux parlementaires de voter contre sa ratification et de rejeter la loi organique relative au pilotage des finances publiques qui permet son application.
En outre, l’UFAL appelle à manifester contre le pacte austéritaire le dimanche 30 septembre 2012.
par Le Bureau national de l’UFAL